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Les activités de nature, au cœur de l’oxymore contemporain ?

  • Photo du rédacteur: Justine Chalandon
    Justine Chalandon
  • 20 févr. 2020
  • 2 min de lecture


En se fiant aux différentes recherches réalisées en sciences humaines et sociales à propos des sports de nature, il est clair que ce secteur d’activité est en pleine expansion depuis le début du XXI ème siècle.

Celles-ci démontrent les différents enjeux que comporte le développement des sports de nature qui se sont vus approprier par les institutions publics, le mouvement sportif ainsi que le secteur privé.

Les activités de nature, perçues comme outil de développement territorial se voient confrontées aux problématiques environnementales, économiques, sociales… qui ne paraissent pas viable sur le secteur d’un « développement durable ».

Le ciblage des pratiquants de ces activités, après vingt ans de développement dans ce secteur-là, n’est toujours pas aboutit et n’incarne pas les besoins et les représentations des pratiquants. Certaines marques et institutions qui jouent sur l’aspect « punk », « sauvage » originelle des sports de nature quand ceux-ci ont commencé à se développer clandestinement dans les années 70-80, mais sans pour autant s’engager sur le fond de ces valeurs de base qui irait à l’encontre de toute stratégie commerciale.

Ceux qui sont devenus les développeurs de ces pratiques, des équipements, des aménagements territoriaux ont dans la plupart des cas participé à la déconstruction de l’idéologie des sports de nature, en s’appliquant à les réunir dans le cercle institutionnel et moderne du sport. Ces activités ont subis une rationalisation qui a desservis certains pratiquants, qui a créé des ruptures et divisés les pratiquants entre eux au bénéfice des territoires qui se sont construit une identité territoriale sur l’aménagement des sites et milieux naturel dans un objectif de démocratisation de pratiques sportives.

En temps que pratiquants libres, nous pouvons nous poser la question si il est bien raisonnable de considérer cet axe de décision pris par les gestionnaires du sport de nature… il est difficile de considérer l’intégralité des sportifs de nature comme des activistes ou même comme des écologistes engagés, et même si certains affichent leurs idéaux écologistes, une « conscience environnementale prononcée », ils dégradent aussi la qualité environnementale des espaces de pratiques.

Le pratiquant actuel de sport de nature est d’autant plus soumis à cet oxymore contemporain, dans toute sa contradiction il détruit un environnement nécessaire à sa pratique en privilégiant son bonheur dans la plupart des cas à une sauvegarde environnementale collective.

 
 
 

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